Rapports

IPI / IGE – RECHERCHE ASSISTÉE DANS LA LITTÉRATURE DES BREVETS

• Un brevet permet d'interdire un usage commercial aux autres sur un territoire national donné (pouvant être multiple)
• Au même titre qu'une maison acquise, un brevet obtenu peut ensuite être librement revendu
• 4 conditions pour déposer un brevet:

1. doit être une invention technique
2. application industrielle (en vue de la vente de la chose brevetée)
3. nouveauté
4. activité inventive

1) Technicité (invention technique)

Les logiciels, par exemple, ne sont pas brevetables en tant que tel (le code n'est pas brevetable). Mais on peut breveter l'action que le logiciel génère.

2) Application industrielle

La chose brevetée "doit être là de manière répétitive"; cela exclut de facto de breveter des concepts. On cible la faisabilité de l'invention; cette dernière doit être faisable le jour du dépôt de brevet.

3) Nouveauté

Elle doit être absolue et mondiale.

Attention, si par vos propres communications ou par celles de tiers, la chose souhaitant être brevetée est connue d'une seule personne potentielle, même sans aucun lien avec le projet, elle ne peut plus être brevetée car la nouveauté n'est plus. C'est pourquoi il ne faut notamment jamais échanger avec d'autres sans avoir d'abord signé un NDA.

Pour être nouveau vis-à-vis de l'état de la technique, il suffit de différer d'une seule caractéristique.

La totalité de la nouveauté doit être disposée dans un seul document.

4) activité inventive

L'état de la technique ne constitue pas une nouveauté brevetable. Afin de définir l'activité inventive, une méthode a été développée; la "problem-solution approach".

Dans l'approche problème-solution, il y a trois étapes principales :

1. la détermination de "l'état de la technique le plus proche";
2. établir le "problème technique objectif" à résoudre, et
3. examiner si l'invention revendiquée, à partir de l'état de la technique le plus proche et du problème technique objectif, aurait été évidente pour l'homme du métier.

Une voiture verte, au lieu d'une voiture noir, ce n'est pas un statut inventif.

Une voiture avec un rétroviseur, alors que les précédentes n'en avaient pas, c'est avoir le qualificatif inventif.

• Pour déposer un brevet, il y a 3 solutions:

1. un dépôt en Suisse (env. CHF 8 k pour 10 ans)
2. un dépôt régional / continental (env. CHF 50 k pour 10 ans)
3. un dépôt international (mondial; env. CHF 150 à 200 k pour 10 ans)

Open-source: le but est que personne ne puisse breveter "contre moi"; pour y parvenir, il faut publier un document dit "défensif"

Une recherche de brevets en mode Freedom to Operate (FTO) coûte très cher. Le but ici est de savoir si l'on a la liberté de développer quelque chose dans le but de le vendre ou si des brevets existants nous en empêchent.

• Après cette introduction théorique, M. Houshang Poura consacré 3 heures de recherches sur la base des informations que nous lui avions transmises avant la rencontre et sur la base de mots-clés décidés pendant notre rendez-vous. Ce qui a abouti à un rapport qui se trouve ci-dessous.

SITES INTERNET POUR FAIRE DES RECHERCHES DE BREVETS

• Espacenet: https://worldwide.espacenet.com
• Google Patents:  https://patents.google.com/

DIVERS

Voir les différents documents en lien avec notre rendez-vous à l'IPI (joints ci-dessous).

Workshop avec Christophe MEIER

• Dans le cadre du projet Innosuisse à déposer, il faut établir un Project Plan et aussi mettre autour de la même table tous les acteurs susceptibles de bénéficier du co-développement lié à notre projet de traversée de l'Atlantique, cela afin que les questions d'appartenance et d'exploitation ensuite de la propriété intellectuelle soient clairement établies. Il s'agit en particulier de la HEIG-VD, du csem et de MB-Composite.
• Upstream: solarrig a des sous-traitants, tels que csem ou MB-Composite
• Downstream: solarrig vend à des clients de type "intégrateurs" (fabricants de bateaux)
• Slogan potentiel: "le solaire devient une option supplémentaire au vent"
• Marque potentielle pour solarrig: Eco²Range (un label en tant que "Unique Selling Point" (USP))
• Il faut réfléchir au Business Model; vente de produits ou vente de licences?
• Afin d'établi notre Business Plan, il est notamment très important de savoir où, dans le monde, les produits de solarrig ont le plus de chances d'être placés; en l'occurence les zones où le soleil et le vent sont très présents. Il faudrait trouver une carte mondiale permettant de superposer ces deux informations. Comme notre gréement combine précisément ces 2 énergies, nous saurons où se trouve géographiquement les clients qui en ont le plus besoin, nous permettant ainsi d'aller chercher ensuite les intégrateurs (fabricants de bateaux) qui livrent ces régions-là. Au début, nous devons nous concentrer là où il y a le plus grand potentiel.
• En lien avec le point précédent, il ne s'agirait pas seulement d'établir une carte de la situation des vents et de l'ensoleillement aujourd'hui, mais de prévoir/prédire ce qu'il en sera dans quelques années (évolution dans le temps). Dans ce cadre, Christoph nous propose de prendre contact avec une connaissance à lui: M. Jonathan R. BUZAN, PhD, Climate & Environmental Physics, Physics Institute, Oeschger Centre for Climate Change Research, University of Bern, Sidlerstrasse 5, 3012 Bern, Switzerland, jonathan.buzan@unibe.ch, +41 79 379 21 05
• Christoph insiste sur l'importance de valoriser économiquement le potentiel énergétique de notre combinaison de solution (gestion du vent ET du soleil) et rappelle qu'il est crucial que notre solution offre une importante plus-value pour les intégrateurs & clients finaux vis-à-vis des solutions actuellement disponibles sur le marché; pour être attractif, nous devrions offrir au minimum 20 à 30% d'efficacité en plus que l'existant
• Christoph propose d'étudier aussi la pertinence des solutions de vérins hydrauliques proposés par FESTO, notamment une version de "muscle pneumatique" qu'ils ont développée et qui pourrait nous servir pour les parties mobiles sur les bords d'attaque et de fuite de l'aile.

PROPOS DE MM. CUGNONI ET GIUNTOLI

• M. Joël CUGNONI, Dr. et Professeur associé HES - Département TIN Institut conception mécanique et technologie des matériaux (COMATEC), Docteur en composites, projets avec Hydroptère TH50, optimisation des foils, connaît très bien l’architecte naval EPFL Robin Amacher.
• M. Bruno GIUNTOLI, Chef de projet R&D HES - Département TIN, ingénieur aérospatial, fondateur d’une course de voile (Foiling SuMoth Challenge, https://sumoth.org/), navigateur, régatier. En plaisantant à moitié,  il nous a demandé s’il y avait une place à bord de SUNsation52 pour lui lors de la traversée de l’Atlantique 2025-2026.
• MM. CUGNONI et GIUNTOLI ont toutes les synergies nécessaires auprès d’autres hautes écoles, dont notamment la HEIA-FR, l’EPFL et l’équipe de la soufflerie de Genève.
• Il faut vous intéresser à ce qu’a fait l’équipe de Voilavion (cf. fin de ce rapport).
  Au niveau de la forme, l’asymétrie est idéale sur le plan technique (pour le rendement) mais pas sur le plan commercial (au niveau du « look », les gens aiment ce qui est symétrique).
• Votre idée n’est sans doute pas pertinente pour des petits catamarans tels que SEA OBSERVER, mais il y a un vrai business pour les petits cargos. C’est d’ailleurs « trendy », cf. les voiles gonflables, les kites pour cargos, etc.
• Il vous faut demander un Chèque d’Innovation à Innosuisse (https://www.innosuisse.ch/inno/fr/home/encouragement-de-projets-nationaux/cheque-dinnovation/soumission-demande.html#1743754312):
  Par le biais du chèque d’innovation, Innosuisse finance des études préliminaires se rapportant à une idée innovante de votre crû, par exemple le développement de concepts et des études d’idées ainsi que des analyses du potentiel d’innovation et de commercialisation concernant de nouveaux processus, produits, services ou technologies. Innosuisse finance 100% des coûts facturés par le partenaire de recherche jusqu’à concurrence de 15 000 francs suisses.
  Nous aimons beaucoup les soutiens via Innosuisse, dont nous connaissons bien le fonctionnement. Avec notre expérience, nous savons comment rédiger les choses pour maximiser les chances de succès.
  L’avantage principal que nous y voyons pour vous est de décupler votre investissement; à chaque fois que vous mettez x heures, nous pouvons en travailler le même nombre en étant financés par Innosuisse. Par ailleurs, Ie programme Innosuisse vous permet de valoriser les heures de travail que vous ferez à l’interne.
  En revanche, pour ce qui est de vos salaires et autres frais de fonctionnement internes, ce n’est pas Innosuisse qui va vous les payer. Vous devez vous auto-financer à ces niveaux-là.
  Par ailleurs, il faudra inévitablement un business model, sans quoi vous ne pourrez pas avoir d’autres financements Innosuisse que le chèque d’innovation susmentionné.
• Votre idée doit aussi être totalement innovante. Et peut-être que la seule fabrication d’une aile rigide en fibre bio-composite ne suffira pas. Il faudra être très au point avec la stratégie avant d’aller chercher Innosuisse, cela afin de placer le gréement solarrig à la manière d’un cheval de Troie. Il faut en fait approcher Innosuisse avec un projet multi-branches et l’innovation que vous allez amener avec le Human to Machine Interface (HMI) et donc l’automatisation de routage et d’actionnement du gréement sont les points-clés que vous devrez mettre en avant et qui, pour être mis en oeuvre, nécessiteront la fabrication préalable de votre aile solaire. C’est ainsi que nous vous suggérons de présenter les choses; la meilleure stratégie selon nous pour que vous puissiez parvenir à vos fins.
• L’OFEN peut aussi vous soutenir, en participant notamment aux coûts d’un démonstrateur technologique. Actuellement, si vous prononcez le mot « hydrogène », les portes s’ouvrent encore plus facilement, notamment via notre contact là-bas, à savoir M. Stefan Oberholzer. Mais il est vrai qu’il faudra faire attention aux exclusions de soutiens croisés au niveau de la Confédération. En général, on ne peut pas être financé aussi bien par Innosuisse que par l’OFEN, par exemple.
• Au niveau des brevets, il y a 2 stratégies selon nous:
  
  • déposer des brevets;
  • publier un maximum de choses pour précisément empêcher des dépôts de brevets par ailleurs, qui vous forceraient sinon à arrêter vos travaux
• Toujours au niveau des brevets, la 1ère étape est de vous rendre à l’Institut Fédéral de la Propriété Intellectuelle (https://www.ige.ch).
  Même si nous n’allons pas tout faire pour vous, nous serions d’accord de venir avec vous à Berne dans ce cadre. Normalement, en une demi-journée, nous devrions déjà avoir une bonne idée des choses.
• En cas de collaboration entre votre société et la HEIG-VD, la question de la répartition de la propriété intellectuelle devra clairement être établie.
  Si vous nous confiez un mandat, 100% payé par vos soins, il est clair que l’entièreté de nos travaux vous appartiendraient.
  En cas de partenariat via Innosuisse, votre entreprise a une priorité pour un droit de licence dans votre domaine d’activité et, de notre côté, nous aurions un droit de licence illimité pour tout domaine hors de l’application principale de solarrig sàrl. Nous vous ferons parvenir le contrat-type que nous avons pour des partenariats entre notre école et les entreprises.

Note: Sur la base des propos de M. CUGNONI à propos du projet Voilavion, voici le fruit de quelques recherches quant à la concurrence potentielle et/ou des réalisations pour lesquelles il faudrait se renseigner quant à des brevets valables (source: https://foils.wordpress.com/2011/10/10/le-projet-voilavion-du-neuf-du-beau/) :

1) Voilavion
Renseignez-vous quant à l’invention et le brevet de voilavion. Son inventeur (Patrice Magnard?) est décédé mais son brevet court peut-être toujours.
6 brevets détenus par la société Magnard Innovation
Site internet inactif: www.voilavion.com
Page facebook don’t le dernier post a été rédigé en 2018: https://fr-fr.facebook.com/Voilavion
Adresse physique: 59 Rue Benoît Malon, 94250 Gentilly, France et aussi 1 B, rue de l’Industrie, Lorient, France
Benjamin Magnard est à la tête de la société BeFoil (son nom de famille et l’entreprise semblent avoir un lien avec Voilavion: https://www.befoil.com/

2) Tilting Rig Design par Chris White
Voici le projet qui rappel le plus le projet Voilavion du fait du basculement par le bas du gréement et de la voilure souple. Dessiné par Chris White, un modèle à priori réalisé sur la base d’un cata de type Hurricane, a navigué dès 1987 (brevet 4,653,417).

3) Kat 28 de Michel Henry
Monté sur un Kat 28 de série, le gréement réalisé par Billie Marine, était lourd (240 kg). Il mesurait 13 m de long pour 4.5 m de corde. La voile en mylar, qui recouvrait les lattes en fibre de verre et carbone, se déployait comme un store vénitien… Ce bateau fit plusieurs apparitions lors de la semaine de vitesse de Brest (1988) mais il manquait de mise au point. Longueur 8.50 m, largeur 5.08 m, poids estimé 950 kg, SV 58 m².

4) Windmill
Nous devons la superbe photo ci-dessous à l’excellent Christian Février qui se trouvait là au bon moment en 1989 sur la plage de Mc Crae en Australie. Windmill se préparait à prendre le départ d’une manche de la Little America Cup. Il aurait du gagner par forfait face à The Edge II, qui avait décidé de jeter l’éponge : trop de vent pour sa fragile aile réversible. Mais voila, lors d’un virement, l’aile mal maîtrisée se mis en travers du vent et fit décoller le bateau qui se retourna. L’aile fut brisée et Windmill du abandonner. Longueur 7.60, largeur 4.30 m, poids 250 kg, SV 27.87 m².

5) OTIP
Mai 1990
Rémy Laval Jeantet (années ’80).
Plan de Marc Lombard et du CRAIN (Philippe Pallu de la Barrière; http://site.craintechnologies.com/index.php/fr/)

Voilà comment est présenté ce catamaran sur l'excellent site internet Foilers, le blog des des bateaux volants :

"Plan de Marc Lombard et du CRAIN, ce beau bateau à l’esthétique si particulière, par rapport aux autres cata de classe C, fut un autre challenger malheureux de la Little A Cup en 1991. L’aile de ce bateau était l’oeuvre de Rémy Laval Jeantet qui avait déjà testé ce type de gréement au début des années 80. En plus de l’intérêt de la sustentation, le fait qu’elle n’avait pas besoin d’avoir un profil réversible permettait de simplifier sa conception. Par rapport à Windmill, l’équipe Rochelaise avait équipé chaque extrémité de l’aile d’un système de blocage en position pour éviter de rééditer la figure de style réalisée par Windmill en 89. Malheureusement, comme Windmill, Otip se retourna. Mais ce chavirage n’était pas lié à son gréement mais à l’enfournement du bateau. Longueur 7.60, largeur 4.30 m, poids 210 kg, SV 25.87 m²."

Otip :
Lancement : mai 1990
Équipage : Eric Bruneel et Jean-Baptiste Le Vaillant
Maitre d'oeuvre du projet : Philippe Pallu de la Barrière (CRAIN)
Conception :
- Carènes : Marc Lombard
- Aile : Remi Laval-Jeantet
- Bras de liaison : Hervé Devaux
- Systèmes articulés : Xavier Phelipon et Jean-Pol Zoli

Voilà une aile qui m'apparait bien différente de ces consoeurs anglo-saxonnes de l'époque.

6) Aeroskimmer
Conçu par Tom Bakker, qui a commencé le développement de ce bateau en 1994, l’Aeroskimmer est, ou était, doté de coques planantes. Ce bateau devait être, sauf erreur de ma part, commercialisé. Mais je ne suis pas certain qu’il ait été produit à plus d’un exemplaire… Il a entre autres participé à la Speed Week de Weymouth en 1997 et remporté cette semaine de vitesse dans sa classe. Longueur 5.00 m, largeur 4.80 m, poids 190 kg, SV 18.00 m².

7) Свищ
Plus récemment, en 2010, et plus à l’Est, un Russe a réalisé un catamaran gonflable à gréement basculant (par le dessus). Bateau visible en vidéo, là et là. Sur la seconde vidéo, le bateau semble avoir troqué le gréement incliné pour un gréement plus classique. Je vous recommande le visionnage de ces vidéos. Nos amis Russes font avec les moyens du bord, c’est rustique mais le cœur y est. Et j’ai toujours eu un faible pour leurs multicoques gonflables.

8) Cyclone sail
Bien entendu ce gréement parasol (umbrella rig), développé par Percy Pilcher et Walter Gordon Wilson, est plus complexe que les gréements basculants selon 2 axes. Mais puisque cette voile peut basculer, elle peut être considérée comme l’ancêtre de ce type de gréement. Ce bateau est ici en navigation en 1897, mais en 1896, une autre version un peu moins évoluée avait déjà navigué. Percy Pilcher est un des pionniers de l’aviation. Quatre ans avant les frères Wright cet inventeur anglais faisait voler son cinquième planeur. En plus de pouvoir s’incliner autour de son axe horizontal, le gréement pivotait autour du mat et celui-ci pouvait aussi s’incliner latéralement comme les quilles basculantes mais dans les airs. Enfin, la voile pouvait se replier sur elle même !

PROPOS D'ANDREAS KINDLIMANN (http://www.schiffbauing.ch/)

• Quand tu me demandes ce que je pense de solarrig / mon avis quant à la pertinence de cette idée, je te renvoie la question suivante: quelles sont les défauts de votre gréement solaire par rapport aux solutions existantes? J'ai vu beaucoup d'innovations - souvent géniales d'ailleurs - à des salons du nautisme et dont, cinq ans après, il n'y a avait plus de nouvelles, le projet ayant périclité, ayant totalement disparu du radar.
• Spontanément, je crains que le marché ne soit très réduit pour solarrig, parce que ne concernant que quelques "geeks" férus d'aller chercher les moindres pourcentages d'optimisation de leur bateau.
• Certes, je n'oublie pas que je suis un régatier mais, au-delà de cette spécificité, mon expérience d'architecte naval et de connaisseur du monde de la voile, me font penser que, installé à bord d'un voilier, le système solarrig se devra impérativement de ne pas être plus lent vis-à-vis de la marche du bateau qu'avec des voiles et un mât traditionnels.
• Selon moi, solarrig sàrl ne devrait pas être un constructeur de bateaux, mais bien un partenaire de ces derniers. A la manière de Bosch qui équipe quasiment toutes les voitures, voir le gréement solarrig être disponible chez plusieurs fabricants de bateaux renommés (Bénéteau, Jeanneau, etc.) serait perçu comme un avantage chez ces derniers ("si les autres fabricants le proposent, j'ai tout intérêt à ne pas passer, moi, à côté de cette technologie").
• Le marché que je verrais le mieux pour le système solarrig est celui des loueurs de bateaux pour qui, grâce à votre technologie, les frais d'exploitations diminueraient (moins de carburant fossile utilisé, moins de voiles à remplacer) et qui verraient la vie de leurs clients facilitée (une solution plus simple d'utilisation que des voiles classiques, l'automatisation de fonctionnement, le pilotage par écran tactile/smartphone, une plus grande sécurité en cas de coups de vent qu'avec un gréement traditionnel, etc.)
• Je pense qu'il y a aussi un marché pour les petits cargos (30 à 50 mètres) car les solutions existantes pour limiter le recours aux moteurs thermiques ont aussi leurs désavantages (p. ex., les systèmes de kite sont très bien une fois la voile déployée à plusieurs centaines de mètres d'altitude, mais il est très difficile de la déployer tout comme de l'enrouler après utilisation).
• A votre place, je ne retiendrais pas l'offre que vous avez reçue de Pie Aeronefs SA car, à mon avis, c'est perdre de l'argent que de faire réaliser des modèles mathématiques, des simulations théoriques. Dans mon travail, j'ai trop souvent été déçu par les résultats, ne correspondant pas ensuite à la réalité du terrain. Dans le cadre de solarrig, je suis d'avis de faire des tests empiriques, basés sur des maquettes testées en soufflerie.
• La soufflerie basée à Genève n'est pas à recommander en premier lieu car ils sont davantage des exécutants et utilisent les manuels rédigés par les autrichiens et les anglais avec lesquels je collabore déjà; autant aller directement à la source de l'information.

PROPOS DE CHRISTOPH MEIER ET DE MICHEL DOUSSE

• Où en est la propriété intellectuelle quant à vos développements ?
• De pionnier, Mark doit désormais passer au statut de businessman.
• Il faut d’abord définir des segments de marché ; p. ex. les loisirs ou les pêcheurs côtiers professionnels. Dans ce dernier cas, il ne faut pas oublier qu’il y a beaucoup d’argent social dans le monde et cela pourrait être une piste que de voir votre gréement être financé par des fondations au profit de personnes en besoin d’aide.
• Nous vous suggérons de ne surtout pas devenir des concurrents de fabricants de bateaux, mais bien au contraire de les gagner comme partenaires d’affaires (cf. dessin de Christoph Meier (la coque / le concept de gréement solaire / le Human Machine Interface (HMI) & l’intelligence informatique).
• Nous vous demandons de choisir un coaching, et pas d’en cumuler plusieurs
  simultanément.
• Nous vous proposons de poursuivre, pendant 2-3 séances, nos discussions sous la forme amicale, sans engagement mutuel. Si les choses se concrétisent ensuite, nous vous proposons un coaching en business engineering (Christoph) puis en recherche de fonds (Michel). En échange de ces services, nous prendrions une part au capital actions, p. ex. 5% et vous demanderions de recourir à nos partenaires en fiduciaire.
• Aujourd’hui, c’est un changement de mentalité que Mark doit effectuer ; de
  constructeur de bateaux, il doit devenir le fournisseur des fabricants de bateaux
  existants, en visant les plus importants du marché. Il faut devenir une « économie d’intelligence » au lieu de continuer à construire de navires.
• La prochaine étape sera de trouver des business cases ; une ou deux applications concrètes de votre solution sur des marchés différents mais où, derrière, la technologie serait la même.
• Vous devez vous poser la question de vos besoins techniques, des compétences que vous recherchez car pas encore possédées au sein de votre équipe. En cas de collaboration avec des écoles, notre conseil est de viser les Hautes Écoles Spécialisées (HES), plus simples à travailler avec que l’École Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL) par exemple.
• Autrement dit, en dehors du cash, de quoi avez-vous besoin ? Nous pensons que c’est une dominante autour de la mécatronique, du software.

PISTES DE FINANCEMENTS

• Foundation Race for Water, Marco Simeoni : https://www.raceforwater.org/fr/

• Fondation Planet Solar, Raphaël Domjan comme parrain, une bonne idée ?
  https://www.planetsolar.swiss/

PROPOS D’ERIC PLAN

• Attention, avec la Foundation Race for Water, à ce que notre projet ne parasite pas les développements qu’ils envisagent déjà de leur côté.
• Vous devez commencer au plus vite avec un rétroplanning.
• Également, vous devez très rapidement vérifier auprès de l’Institut fédéral de la
  propriété intellectuelle (IPI) que vous ne violez pas des brevets déjà déposés.
• Votre technologie implique-t-elle des changements dans les permis de navigation des bateaux concernés ? Et qu’en est-il pour les permis des personnes conduisant ces navires ?
• Vous devez définir une stratégie quant à d’éventuels dépôts de brevets ; y renoncer est aussi une stratégie.

PISTES DE FINANCEMENTS

• SPEI : https://www.vaud-economie.ch/a-propos/qui-sommes-nous-/spei/aidesfinancieres-du-canton
• Venture Kick : https://www.venturekick.ch/
• Innosuisse: https://www.innosuisse.ch/inno/de/home.html
• OFEN : https://www.bfe.admin.ch/bfe/fr/home/recherche-et-cleantech/programme-pilote-et-de-demonstration.html

ACCOMPAGNEMENT

• Platinn: https://platinn.ch/

DIVERS

• Potentiel partenaire : Pie Aeronefs : https://pieaeronefs.ch

PROPOS DE JEAN-MI STAUFFER

• Avant de faire quoi que ce soit d’autre, vous devez structurer la vision, établir un modèle d’affaires, produire un « 10 slides pitch »
• Votre défi sera d’industrialiser en série des produits customisés
• Vous avez différentes « briques technologiques » (modèle mathématique pour dimensionner le produit en fonction des caractéristiques de différents bateaux / contrôle & automatisation du fonctionnement du gréement / HMI & application connectée) sur lesquelles vous pouvez travailler en même temps et obtenir des financements & soutiens propres à ces différents « clusters »
• Vous devez analyser les besoins technologiques externes qui vous font défaut
• Que voulez-vous faire ? Vendre des bateaux équipés de votre gréement ou vendre ce dernier à des fabricants/partenaires existants ? Vous devrez faire des choix car à vouloir tout faire, l’on ne fait rien !
• A vous de réfléchir si vous souhaitez un coach Platinn (comme Eric Plan) ou plutôt un consultant à la manière de ce que Christoph Meier peut vous apporter. Vous devez choisir d’écouter un seul coach
• Je vous entends davantage me parler de marché que de solution technique, ce qui est très positif. Souvent, on vient me voir avec des produits, mais sans débouchés ; vous êtes dans le cas contraire et c’est tant mieux
• Le financement étatique a comme principale ambition de créer des places de travail ici ; ne l’oubliez pas dans vos réflexions
• Votre sàrl est basée dans le canton et son fondateur est le détenteur du savoir-faire ; vous cochez donc déjà les premières cases, ce qui est parfait
• A ce stade, je vous déconseille de parler de Grove Boats, de viser une intégration de la marque solarrig dans cette entité-là, notamment parce que solarrig a l’avantage d’être une start-up et que Grove Boats a déjà obtenu certains financements
• Le Service de la promotion de l'économie et de l'innovation (SPEI) peut vous aider à fonds perdus pour le paiement de factures externes, à hauteur de 50% max des montants vous étant adressés ; il y a aussi la possibilité de financer une partie du salaire de personnel technique que vous engageriez (n’est pas prévu pour des commerciaux)
• Pour obtenir de l’argent « non dilutif » ; Innosuisse peut être une piste (une haute école peut obtenir CHF 100 k si vous pouvez valoriser, en interne, pour CHF 100 k de travail p. ex.
• Au sein des investisseurs, personne n’aime le one-man-show ; soyez une équipe.

Innovaud: Suivi de notre rencontre de ce matin

Messieurs,
C'était sympa de vous recevoir dans mon bureau ce matin et d'analyser avec vous votre projet d'entreprise Solarrig.
Comme je vous l'ai dit, j'ai eu un bon feeling sur la manière dont vous abordez cette opportunité en mettant fortement en avant la par le Business et les opportunités de ventes. Comme je le dis souvent aux jeunes porteurs de projet, le meilleur argent du monde est celui qui provient des ventes.
Par contre il est important de bien structurer tous les niveaux du projet afin de connecter le business avec le produit, son industrialisation, ses spécification, sa qualification etc... et ainsi d'avoir un planning précis et efficace des activités.
Ce plan est aussi la base pour analyser et comprendre précisément les besoins financier et ensuite d'analyser les pistes pour les trouver.
Comme discuté, voici quelques liens complémentaires avec plus de détails pour vous:

•  SPEI: Afin de prendre contact avec le SPEI pour analyser votre éligibilité et leur soumettre ensuite des demandes de soutien, il faut produire un petit document qui peut être sous forme d'un 10 slides pitch (The Only 10 Slides You Need in Your Pitch - Guy Kawasaki) par exemple mais qui doit en plus intégrer une page finance avec des projections de vente et des projections de création d'emplois
• Si votre éligibilité est confirmée, voici les aides dont vous pourriez bénéficier (100k en soutien à des coûts externes et soutien à la formation)
• Lien SPEI: Lien vers les informations et les documents des aides financières du Service de la Promotion et de l'Innovation https://www.vaud-economie.ch/a-propos/qui-sommes-nous-/speco/aides-financieres-du-canton

• Je vous ai brièvement parlé de Venture Kick. Compte tenu du lien que vous avez avec Jean-François Affolter, c'est une piste envisageable. Une condition est en principe le fait de ne pas avoir créé l'entreprise au monent de l'inscription mais ça vaudrait la peine de les appeler pour discuter avec eux et éventuellement négocier.

• Lien vers Venture Kick http://www.venturekick.ch/

• Innosuisse a deux outils principaux à votre stade.

1. Soutien à des projets de développement et de recherche. C'est l'exemple présenté ou Innosuisse finance la haute école et Solarrig valorise en parallèle des heures consacrées à ce même projet pour un 50%. Le point positif est bien entendu le financement et l'accès à des technologies intéressantes mais le désavantage est le temps du programme qui est généralement de 15 à 18 mois minimum et il faut un projet de recherche qui fasse du sens pour votre entreprise. Souvent les entreprises utilisent cet outil pour soutenir la raodmap technologique plutôt que le premier produit pour lequel on a envie d'être rapidement sur le marché.
2. Nouvel outil de soutien aux startups avant la commercialisation. L'intérêt est que l'argent va directement aux entreprises mais ce programme demande beaucoup au niveau de la rédaction de la demande et semble être très sélectif. Avant de se lancer dans la rédaction d'un projet, il est important de les contacter et de discuter avec eux afin de mesurer leur préavis par rapport à votre projet. https://www.innosuisse.ch/inno/en/home/promotion-of-national-projects/startup-innovationprojects.html

• OFEN: Il faut savoir que Innosuisse et OFEN discutent et qu'il n'est pas possible de cumuler les aides entre eux. C'est un choix. https://www.bfe.admin.ch/bfe/fr/home/recherche-et-cleantech/programme-pilote-et-de-demonstration.html
• Platinn: Comme indiqué, Innovaud est l'antenne vaudoise de Platinn. Eric Plan est un coach Affaire et pourrait vous accompagner. Il y en a d'autres. En cas de besoin, merci de me recontacter et de mentionner votre intérêt précis et je pourrais très certainement initier une demande de coaching pour vous.
• Finalement, en fonction de vos besoins, je peux éventuellement connaître une entreprise qui pourrait vous aider. Nous avons parlé de Pie Aeronefs (Pie Aeronefs SA - Avion de course électrique suisse) Ils mettent en avant leur avion électrique mais ils ont un service dans la construction de produits en carbone qui peut vous intéresser. Il y en a certainement d'autres, notamment dans la partie développement de l'application par exemple.

Je vous laisse analyser ces divers points et continuer vos visites de la semaine et on refait le point d'ici quelques jours ou semaines selon vos besoins.
Dans l'attente et en tous les cas, belle suite et fin de semaine,
Jean-Mi Stauffer
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Jean-Mi Stauffer
Conseiller en Innovation
Industrie, Microtechnique et Cleantech
T + 41 (0)79 610 64 25
E jean-michel.stauffer@innovaud.ch
W www.innovaud.ch
A Rue Galilée 7
1400 Yverdon-les-Bains

PISTES DE FINANCEMENTS

• Fondation ProTechno, M. Roger Oltramare, Rue du Temple-Neuf 4, 2000 Neuchâtel, info.protechno@bluewin.ch, a pour but de promouvoir et soutenir toutes activités scientifiques, culturelles et humanitaires qu’elle jugera utiles. Active dans les domaines de la formation et de la recherche, elle s’engage principalement pour le développement de projets liés à la technologie.
• Le Fonds Mécénat SIG : https://ww2.sig-ge.ch/a-propos-de-sig/nos-engagements/soutiens/mecenat
• Fondation actif ! de VOénergies : https://www.voenergies.ch/fondation-actif
• Prix Watt d’Or de l’OFEN : https://www.bfe.admin.ch/bfe/fr/home/office-federal-de-lenergie/watt-d-or/soumettre-un-projet.html
• REPOWER (fournisseur suisse d’énergie): https://www.repower.com/gruppe/%C3%BCber-uns/sponsoring-und-events/

PARTENAIRES POTENTIELS

• Soufflerie de Genève – cmefe / hepia : www.cmefe.ch,
  +41 22 558 64 00, info@cmefe.ch
• Haute école d'ingénierie et de gestion (HEIG-VD), programme FIT, voir avec M. Philippe MOREY +41 24 557 73 74, philippe.morey@heig-vd.ch et
  M. Marc PELLERIN +41 24 557 63 06, marc.pellerin@heig-vd.ch

DIVERS

• Concurrent / brevet déposé ? : Solar Sailor : https://en.wikipedia.org/wiki/OCIUS_Technology et aussi https://edition.cnn.com/2009/TECH/12/11/green.shipping/index.html